Revue de presse IA de décembre 2021 n°2

Une première norme mondiale sur l’éthique de l’IA

La première norme mondiale sur l’éthique de l’IA a été adoptée par les 193 Etats membres de l’Unesco. L’objectif de celle-ci consiste à s’assurer que les applications profitent à l’humanité, tout en réduisant les risques, en mettant en avant les droits de l’Homme et les objectifs de développement durable. Concrètement, la recommandation se base sur 4 axes :

1. la protection des données en assurant la transparence et le contrôle des données personnelles de chacun

2. l’interdiction de la notation sociale et de la surveillance de masse qui portent atteinte aux libertés fondamentales et aux droits de l’homme

3. l’aide au suivi et à l’évaluation de l’impact éthique sur les individus, la société et l’environnement

4. la protection de l’environnement en privilégiant des méthodes économes en données, énergies et ressources

Retrouvez le texte intégral ici.

(ActuIA, 30/11/2021)

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Open Data France veut sensibiliser les petites communes à la donnée

Face à la difficulté à toucher les acteurs publics les plus éloignés des sujets numériques (on pense notamment aux élus ou aux directeurs dans les plus petites communes), Open Data France a lancé son « Mois de la data ». Il s’agit d’une importante opération de sensibilisation à la donnée : des webinaires avec des experts venant des collectivités territoriales ou proches des collectivités sont organisés tout au long du mois. Ils aborderont notamment les sujets de protection et d’échange des données entre administrations. On sait que les grandes collectivités, étant des « locomotives de l’open data ». Le but est donc de faire converger tous les outils locaux de stockage des données en un seul et même endroit, en lien avec l'Etat, qui dispose de dispositifs comparables. La disparition de la frontière entre acteurs nationaux et collectivités passera notamment par une instance commune de transformation numérique des collectivités territoriales, autour de la Dinum et de l'ANCT.

(La Gazette des communes, 02/12/21)

Lancement du projet européen STARLIGHT : l’IA au service de l’« autonomie stratégique » des forces de l’ordre

« Sustainable Autonomy and Resilience for LEAs using AI against Hight priority Threats » (STARLIGHT) a été lancé le 1er octobre dernier. Ce projet est coordonné par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies (CEA). Il a pour objectif de mettre des solutions d’IA interopérables et fiables à disposition de l’écosystème gravitant autour des forces de l’ordre européennes pour faire face aux menaces prioritaires. Pour cela, les capacités d’opérations d’enquête et de cybersécurité des organismes chargés de l’application de la loi au sein de l’Union européenne (LEA) doivent être renforcées pour leur permettre de gérer leurs systèmes d’IA de manière autonome et de les alimenter en continu.

Pour relever ce défi, un budget de 18,8 millions d’euros, dont 17 millions financés par l’Union européenne (UE), a été alloué à 52 partenaires issus du privé et du public (dont 18 Etats-membres de l’UE) sur une durée de 4 ans. Il sera utilisé pour construire une communauté de recherche alignée sur des principes éthiques et sociétaux européens en matière d’utilisation de l’IA. A terme, un cadre analytique commun aux agences européennes, LEA, instituts de recherche, grands groupes et PME sera déployé, permettant la création d’un hub européen d’IA avec les LEA au centre. La connaissance commune de l’IA s’en trouvera enrichie, permettant le renforcement des capacités opérationnelles des LEA, et le développement d’une stratégie de cybersécurité partagée à l’échelle européenne.

(ActuIA, 19/11/2021)

Le ministère du Travail lance LaborIA

Conjointement avec l'INRIA et Matrice, le ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion crée un laboratoire pour analyser les impacts de l'IA sur le travail, l’emploi, les compétences et le dialogue social. A la suite de la construction d'un baromètre de l'IA au travail, des expérimentations seront menées sur les différentes thématique pour aboutir à des recommandations concrètes pour les services publics.

Au-delà des innovations technologiques l'IA est, pour François Xavier Petit directeur général de Matrice " devenue un enjeu d’organisation du travail : réorganiser sa manière de produire, aller chercher de nouvelles compétences, se doter d’une nouvelle approche entre ce qui relève de l’humain et ce qui relève la machine, automatiser des pans entiers du travail pour 'désautomatiser' les humains". Cela fait écho aux propos de Cédric Villani plaçant au cœur des priorités la complémentarité hommes-machines.

Rendez-vous en 2022 pour les premiers projets concrets avec des entreprises !

(Usine digitale, 22/11/2021)