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Revue de presse IA de février 2021 - n°2

  • Photo du rédacteur: AI for Citizen
    AI for Citizen
  • 9 mars 2021
  • 3 min de lecture

Développement de l'IA grâce au Plan Quantique


Suite au plan IA en 2018, Emmanuel Macron a annoncé le 21 janvier 2021 le Plan Quantique. Ce sont 1,8 milliard d'euros qui vont être investis en faveur de la recherche, l'industrie et l'éducation aux technologies quantiques. L'objectif est d'organiser les forces industrielles et de recherche du pays pour faire de la France un acteur majeur des technologies quantiques.


Ces investissements devraient bénéficier au développement des intelligences artificielles. Selon l'INRIA, l’intelligence artificielle est confrontée à un problème de taille : la limitation des capacités de calcul des ordinateurs classiques pour exécuter des algorithmes lourds. En démultipliant le potentiel de calcul, l'informatique quantique pourrait ainsi être une solution pour faire entrer l'intelligence artificielle dans une nouvelle ère en termes de sécurité et de vitesse d'exécution des algorithmes.


Pour en savoir plus sur les domaines impactés par l'informatique quantique, cliquez ici.



Dans la presse internationale : L’autorégulation éthique suffit-elle dans la recherche en IA ?


Entendre « Je ne souhaite pas que mes recherches aboutissent » de la part d’un chercheur en IA semble paradoxal. Mais c’est pourtant un cri alarmant qui pose la question de la régulation éthique en matière d’IA. Des controverses récentes lors de conférences mondiales, telles que celle impliquant le projet Speech2Face générant un visage à partir d’une voix, ont montré le manque de maturité de la communauté scientifique lorsqu’il s’agit d’évaluer l’impact de la recherche en IA sur la société. Certaines structures comme le SIGCHI (Special Interest Group on Computer-Human Interaction) proposent la relecture de publications scientifiques sous un angle éthique. Cependant, l’autorégulation reste la norme, alors que les chercheurs sont généralement mieux formés en technique qu’en éthique, et que les organismes de financement s’enquièrent plus des applications que des risques.

(Retrouvez le reportage complet de Matthew Hudson sur le NewYorker, 15/02/2021)



L’Union Européenne est à la traîne dans la course à l’IA


La publication fin janvier du rapport annuel du think tank américain Information Technology and Innovation Foundation, a montré - sans grande surprise - que les Etats-Unis maintiennent leur domination dans la course internationale au développement de l'intelligence artificielle (IA), devant la Chine. Si les Etats-Unis affirment leur leadership dans des domaines clefs tels que l’investissement dans les start-ups et le financement de la R&D (124.480 millions de dollars de dépenses privées en R&D), la Chine réduit son écart avec les Etats-Unis, notamment en augmentant les dépenses en R&D (23.659 millions de dollars de dépenses privées en R&D), résultat d’une volonté politique forte du Gouvernement chinois.

L’Europe, en troisième position du classement, creuse son retard en matière d’IA : les investissements sont moins nombreux qu'aux États-Unis et le vieux continent s’est fait dépasser par la Chine dans le leadership mondial des publications sur l’IA (24.929 publications chinoises contre 20.418 publications européennes). Afin de rester compétitive, le rapport préconise à l’Union Européenne de renforcer les incitations fiscales à la recherche et de développer les instituts de recherche publics dans le domaine.



Sur le même sujet, lisez notre article sur l’essai de Kai-Fu Lee, IA la plus grande mutation de l'histoire.



L’intelligence artificielle alliée des professionnels de la santé dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques


Un groupe de chercheurs (Evry, CEA, CNRS, APHP) ont développé une application mobile facilitant le diagnostic de l’antibiorésistance. Les pays en voie de développement ne disposent pas toujours des technologies nécessaires pour faire des études d’antibiorésistance, mais cette application pourrait changer la donne. Elle sera disponible en open source et facile d’utilisation, et fonctionnera sans connexion internet – essentiel pour son utilisation dans des pays aux ressources limitées. La procédure de mesure est entièrement automatique et obtient un très haut niveau de fiabilité. Aujourd’hui, les performances cliniques de l’application sont à l’évaluation dans 3 pays différents avec comme objectif, son déploiement d’ici fin 2021. L’application sera ensuite mise à disposition de tous les laboratoires des pays à ressources limitées d’ici 2022.


(ActuIA, 22/02/21)

 
 
 

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