Revue de presse IA de février 2022
- AI for Citizen
- 3 mars 2022
- 4 min de lecture

A Bruxelles, une IA pour améliorer les services publics
L’initiative porte le nom de FARI, l’ « institut d’IA pour le bien commun », et rassemble plus de 300 chercheurs en IA et disciplines associées. L’objectif est de promouvoir la recherche sur une IA digne de confiance, transparente, explicable, et surtout utile aux citoyens de Bruxelles. La collaboration porte déjà ses premiers fruits :
Publication d’une feuille de route pour le développement de l’intelligence artificielle en région bruxelloise, conjointement avec le CIRB (Centre d’Informatique pour la Région Bruxelloise) ;
Simplification administrative en analysant l’impact de nouveaux textes législatifs sur le parcours administratif du citoyen ;
Aide à la recherche d’emploi en améliorant le matching entre les demandeurs d’emploi et les offres de l’organisme régional chargé de la politique de l’emploi ;
Lutte contre la vente illégale d’animaux en détectant les annonces suspectes.
(ActuIA, 27/01/2022)
L’université de Surrey réussit un POC pour imiter le fonctionnement du cerveau humain : de nombreux cas d’usage d’IA et d’ « edge computing » à la clé En janvier dernier, des chercheurs de l’université de Surrey ont réussi un POC avec des méthodes multimodales pour opérer sur des transistors en couches minces (Thin-film Transistor ou TFT). Ces transistors sont clés car ils sont à la base des infrastructures hardware qui supportent diverses applications d’IA et d’ « edge computing ».
Leur valeur ajoutée est double. D’une part, ils permettent de réduire la puissance de calcul et les besoins en énergie nécessaires pour développer lesdites applications (le comportement entre l’input et l’output dans l’appareil reste linéaire). D’autre part, ils permettent de s’affranchir de notre dépendance aux puces électroniques en utilisant la technologie « rectified linear unit-type » (ReLU) (plus d’info ici).
A terme, les cas d’usage pour l’industrie sont très nombreux :
Meilleur usage et valorisation de la donnée en santé et en « agriculture intelligente » (Plus d’info ici sur les initiatives de la FAO)
Possibilité de développer des logiciels en mesure de supporter des applications d’IA et d’ « edge computing » à bas coût en utilisant l’électronique grand public
Le projet est financé à hauteur de 1M£ pour 5 ans, la prochaine étape consistant à mettre au point des cas d’usage pour l’industrie.
(L’article ici, 13/01/22)
La boîte à outils numériques au service des élus locaux et des citoyens
Grâce à un nouvel outil nommé DataCirco développé par l’Assemblée nationale, les députés peuvent s’appuyer, dans leurs travaux, sur un tableau de bord de données fiables et agrégées à l’échelle de leur circonscription. Le champ de ces données s’étend de la santé, au logement, à la population, à l’emploi et aux entreprises. Il devrait s’élargir aux secteurs de l’éducation, de l’environnement, des transports, du tourisme, de la culture. L’outil aidera les députés à retenir les éléments essentiels en téléchargeant un document compilant l’ensemble des données en open data. Il offrira également une visualisation rapide des données, grâce à des cartes et tableaux, relatives à la circonscription de chaque député. DataCirco est ouvert à tous, y compris aux citoyens et aux aspirants députés permettant à chacun de renforcer sa connaissance des circonscriptions législatives et de mieux juger de l’efficacité ou non d’une mesure ou d’une politique publique. On pense par exemple à la proximité des citoyens avec les services d’urgence, à la répartition des logements collectifs et individuels ou au prix de l’immobilier. « Reste à voir si les députés s’approprieront ce nouvel outil, mais nul doute qu’il leur sera bien utile lors des fameuses questions au gouvernement… »
(Acteurs Publics, 01/02/22)
Importantes modifications au projet de Règlement de l’intelligence artificielle de la Commission Européenne
A Bruxelles, le travail parlementaire sur cette réglementation va se poursuivre en 2022. A son arrivée à la présidence du Conseil de l’Union Européenne, la Slovénie avait présenté un texte de compromis sur le projet de loi de l’UE sur l’IA, comprenant des changements majeurs dans les domaines de la notation sociale, des systèmes de reconnaissance biométrique et des applications à haut risque.
Les modifications souhaitées sont les suivantes :
La présidence a tout d’abord établi une définition des systèmes d’IA afin de mieux distinguer les logiciels classiques. Selon le compromis, les systèmes d’IA ont la capacité de traiter des données ou d’autres types d’entrées « pour déduire le moyen d’atteindre un ensemble donné d’objectifs définis par l’homme par l’apprentissage, le raisonnement ou la modélisation ».
La présidence propose désormais d’étendre l’interdiction du scoring social des pouvoirs publics aux entités privées, proscrivant ainsi l’exploitation d’une « situation sociale ou économique ».
Avec ce compromis, les systèmes d’identification biométrique visés par la législation ne sont plus définis comme « à distance », mais comme tout système qui conduit à l’identification de personnes « sans leur accord ». Ces systèmes ne peuvent être utilisés qu’avec l’approbation de l’autorité judiciaire.
La proposition de loi prévoit des obligations spécifiques à l’usage de systèmes d’IA qui présentent un risque élevé en termes de santé, de sécurité et de droits fondamentaux. La Commission a identifié huit domaines à haut risque, la liste des domaines pourra s’allonger. Le changement le plus important concerne l’inclusion d’infrastructures numériques destinées à protéger l’environnement.
(Actu IA, 28/01/2022)
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