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Revue de presse IA de novembre 2021

  • Photo du rédacteur: AI for Citizen
    AI for Citizen
  • 23 nov. 2021
  • 3 min de lecture


Etablir les fondements des villes numériques européennes de demain


L’accélération de l’UE du déploiement de nouvelles technologies (5G, l’IA, le cloud et l’Edge Computing), et les fonds de relance européens posent les premières briques pour créer les villes écologiques et numériques de demain.

La première étape consiste à doter les villes de points de mesures et d’infrastructures technologiques « Edge-Core-Cloud » capables de gérer le volume colossal de données issus des capteurs repartis dans les villes. Par la suite, les données doivent être organisées pour prendre des décisions en temps réel et pour alimenter un Data Lake. Grâce au Data Lake, une IA peut fournir des informations prédictives et réaliser des simulations.

Selon cette tribune, « le partage de données aidera 85% des villes européennes qui ne bénéficient pas encore des avantages de l’open data, tandis que l’Edge Computing jouera un rôle clé dans la rationalisation de la prestation des services publics. »

Par le biais du Règlement européen sur la gouvernance des données, l’objectif est de promouvoir la réutilisation des données du secteur public qui seront clé dans la définition des espaces pan-européens comme celui dédié aux villes climatiquement neutres et intelligentes.

(Journal Du Net, 19/10/2021)

 

Quel point commun entre le Pentagone, le programme d’intelligence soviétique RYaN et Minority Report ? Anticiper les conflits avec l’IA !

Des expérimentations ont été conduites en lien avec 11 chefs militaires interarmes américains pour construire des « plateformes de conscience situationnelle ». Elles utiliseraient l’IA pour prédire plusieurs jours en avance les mouvements des adversaires en zone grise, afin de préempter un certain nombre de conflits. Cela permettrait de réagir de manière proactive, et de faciliter la prise de décision. La technologie utilisée s’appuie sur trois outils : Gaia pour la localisation géographique, Lattice pour le suivi des menaces et l’adaptation des réponses en temps réel et Cosmos pour collaborer entre centres de commande avec la technologie Cloud.

Néanmoins, de nombreux obstacles techniques et philosophiques demeurent. D’une part, des biais peuvent être générés là où peu de données sont disponibles (le nucléaire par exemple). D’autre part, la précision des modèles prédictifs associés à ce type de technologie dépend de facteurs subjectifs en lien avec la compréhension du monde d’un nombre limité de décideurs. Il n’est pas évident qu’ils puissent un jour être objectivés par les responsables politiques et expliqués aux populations concernées. Cela rappelle le sentiment de paranoïa qui avait été occasionné en 1983 par le logiciel soviétique RYaN sur la probabilité de déclencher une guerre nucléaire avec les Etats-Unis.


(IEEE Spectrum, 14/10/2021)



L'IA au service de la sécurité


Aux Etats-Unis, l'entreprise ShotSpotter a développé une solution d'aide à la détection de coups de feu basée sur l'analyse des sons. Grace à un réseau de microphones installés en ville ShotSpotter est en mesure de repérer les bruits sourds semblables à des tirs, les qualifier comme coups de feu puis les géolocaliser en analysant le schéma directionnel du son via les capteurs ayant perçu le choc. Sur le terrain, les forces de l'ordre ont accès en direct à une géolocalisation des tirs. Ainsi en 2017 cette technologie aurait permis l'arrestation en 3 minutes d'un tireur ayant déjà abattu plusieurs victimes. Sans cette rapidité de localisation du tireur le bilan humain aurait été plus lourd selon la police locale de Fresno en Californie.

Cependant, à la suite du meurtre de Georges Floyd la controverse autour de l'usage des technologies par les forces de l'ordre a pris de l'ampleur entre remise en question d'un coût important, de la fiabilité de la technologie et surtout du risque de biais et d’accentuation d’inégalités, ShotSpotter étant en majorité déployé dans des quartiers déjà enclins aux violences armées. Ces éléments sont détaillés dans l'article.

En conclusion, le cas de ShotSpotter incarne la difficulté à trouver un équilibre entre sécurité et risque d'erreur non nul. Un défi auquel les pouvoirs publics doivent répondre pour assurer une utilisation éthique de l’IA.


(BBC, 29/10/2021)



La place de l’IA et des maths dans la diplomatie mondiale


A l’instar de la théorie des jeux initialement créée pour modéliser le bluff au poker puis utilisée pour simuler les scénarios de frappe nucléaire pendant la guerre froide, la science des données a aussi son rôle à jouer sur la scène diplomatique. C’est ce qu’affirme le Lab for Science in Diplomacy -une collaboration entre ETH Zürich et l’Université de Genève- en décrivant les cas d’usage concrets de l’IA dans le cadre de négociations internationales : détection de fake news, renforcement des analyses économiques servant de fondation aux accords de libre-échanges. Un autre avantage d’une approche mathématique peut aussi aider à se détacher émotionnellement lors de négociations tendues couvrant d’autres conflits sous-jacents. Bien entendu, si le pilotage par la donnée est inévitable, la diplomatie reste une affaire d’Hommes : une solution peut être mathématiquement optimale mais désastreuse dans la réalité…


(The Guardian, 15/10/2021)



 
 
 

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